Commençons par l'essentiel, le synopsis (d'Animenfo) :
Shindoh Hikaru, a 6th grader, finds an old go table in the attic of his grandfather's house. He sees some blood stains on the go table, and tries to wipe it off... when a ghost dressed in Heian period clothes pops out, and takes over his body.
The ghost happens to be Fujiwara no Sai, a member of the court during the Heian period. Sai was one of the two men who was assigned as the go tutor to the emperor. The other tutor was envious of Sai, and challenged him to a go match -- whoever wins gets to stay as the court's go master. Sai's opponent cheats during the match, and before Sai could say anything about it, the opponent accused Sai of cheating. Sai was banished from the court, and because of regret and anger, he committed suicide. But as with all unrepented souls, Sai was unable to leave the material world... until he is able to master go, and get one step closer to "kami no itte," or god's hand.
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Un petit bijou d'anime. A la base, un anime sur le Go (que je voyais comme un jeu de plateau assez ennuyeux), j'avoue que j'étais pas très chaud. Mais PBS m'en avait parlé en bien, et vu qu'il m'avait fourni un lien ftp rapide, je m'étais téléchargé le début. C'est resté sur mon disque dur... jusqu'au jour où je me suis décidé à faire le ménage sur celui-ci -- ce qui a dû m'arriver à peu près quatre fois depuis que j'ai un PC. Alors je me suis simplement dit : "bon, on va voir ce que donne le premier épisode, ça prend quand même presque 1 Go tout ça".
Le soir même, mon client Torrent téléchargeait à son taux maximal (je m'achèterai le dvd, il n'y a aucun doute). Deux semaines plus tard, j'ai fini de mater l'anime. 75 épisodes. En fait, j'ai pas pu télécharger les 5 derniers avant hier soir (merci encore à PBS), sinon j'aurais avalé la série entière en moins d'une semaine. C'est simple : tout est génial. L'animation est excellente, surtout pour un anime de 2002. La bande son est fantastique et colle parfaitement. Les voix sont parfaites. Et l'histoire, bien qu'elle semble s'appuyer sur une base pas bien originale, possède un développement, une évolution passionante.
Mais ce qui rend cet anime hors normes, ce sont définitivement les personnages. Les relations entre ceux-ci, et plus particulièrement la rivalité Shindou/Touya, sont réalisées à la perfection. Ils sont attachants mais tous différents, et ont des réactions parfaitement humaines. Leur évolution au travers de la série est à la fois transparente et extrêmement bien foutue : ils évoluent non seulement physiquement, mais aussi psychologiquement. Cela va même jusqu'à la voix des doubleurs...
J'aurais encore pas mal de choses à dire. Je pourrais vanter à quel point les auteurs sont parvenus à nous faire sentir la tension extrême des matches et à nous les faire véritablement vivre, que l'on connaisse ou pas le Go ; je pourrais parler de toutes les émotions suscitées par l'anime, aussi bien joyeuses que tristes/touchantes ; je pourrais expliquer pourquoi Sai est un personnage si intéressant... Ou je pourrais tout simplement parler de la vraie drogue qu'a été cet anime pour moi pendant plusieurs jours (je suis déjà en manque).
Est-il sans défaut ? C'est très subjectif. Certains pourront penser qu'Hikaru est un perso un peu trop grincheux/ignorant, mais ils se rappelleront peut-être qu'il est très jeune au début de l'histoire, et qu'il n'a plus du tout le même état d'esprit à la fin. D'autres se plaindront probablement des quelques épisodes "de remplissage" sur la fin... voire de la fin elle-même, un peu abrupte c'est vrai. Mais au final aucun de ces défauts ne pourra gâcher le plaisir, loin s'en faut.
Pour finir, je rappelle que cet anime (d'abord le manga) ont été réalisés dans le but de donner l'envie aux Japonais de s'intéresser au Go. D'après ce que j'ai lu, cela a étonnamment bien marché, et je peux le comprendre puisque j'ai moi-même l'intention, et l'envie, de m'y mettre.
Autant dire que ça va direct dans mon "top-3 ever". Même dans mon top-1, en y réfléchissant bien.
Modifié par Sielfried le 19/01/2005 à 16:57
War is not about who's right. It's about who's left.