Test de Final Fantasy VII Remake sur Playstation 4
Final Fantasy VII Remake, comme son nom l'indique est la refonte totale du Final Fantasy VII sorti 23 ans plus tôt sur Playstation première du reigne. On ne pouvait pas passer à côté d'une des sorties les plus attendues du monde du J-RPG.
Fiche du RPG |
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Développeur | Square-Enix | |
Langue | Français | |
Difficulté | Facile | |
Genre | A-RPG |
Final Fantasy VII, le précurseur
Final Fantasy VII (FF7) a changé le monde vidéoludique du RPG. Il y a eu un avant et un après FF7, c’est indéniable. Sorti alors en 1997 ; c’était le premier Final Fantasy à se séparer de Nintendo et le premier sur support 32Bit, un support révolutionnaire en matière de stockage et de puissance graphique à l’époque. Qu’on ne se trompe pas, dès qu’elle en a eu les moyens, l’entreprise Square (Squaresoft, Square-Enix) s’est toujours essayé aux prouesses techniques. FF6 en est le parfait exemple avec sa bande son ahurissante, notamment sur le passage de l’opéra, l’utilisation massive du Mode 7 (le système de « zoom » de la SNES) ou encore les soins graphiques de ses invocations. FF6, mais FF5 et encore avant FF4 arboraient déjà également des mondes relativement vastes (pas au niveau des Dragon Quest, mais pas loin), des personnages héros comme ennemis charismatiques et des ambitions fortes pour le monde du J-RPG de l’époque.
FF7 est sortie à une période charnière de l’histoire du jeux-vidéo, au moment où celui-ci passe de la 2D à l’utilisation massive et qualitative de la 3D (oubliez la 3DO). C’est un des facteurs qui sera à l’origine de la popularisation du jeux-vidéo : ce n’est plus un outil ludique réservé aux geeks ; depuis la Playstation tout le monde joue aux jeux-vidéos. FF7 est le premier FF à sortir en Europe, ce qui lui permettra également de toucher à une tranche encore plus grande de joueurs. FF7 est une démonstration technique musclée des capacités de la Playstation. Bref, FF7 est sorti au bon moment. Il a permis à lui seul de populariser le J-RPG à travers l’intégralité du globe, c’est pourquoi il est très souvent cité comme le meilleur J-RPG au monde, le préféré d’une majorité de joueurs : en fait pour la plupart le premier.
Seulement tout ça, c’était il y a 23 ans. Une nouvelle génération de joueurs a émergé depuis, celle née avec la 3D, celle née avec des capacités techniques non plus limitantes mais exaltantes, celle-là même qui ne pourrait plus accepter un FF7 classique avec ses nombreux défauts. Néanmoins FF7 n’est pas un jeu qu’on oublie. Il est l’emblème universel du RPG à la japonaise, il est à Square ce qu’est Totoro au Studio Ghibli : une icône. Et les icônes reviennent très souvent à la vie. Nous allons donc conter sa résurrection.
Rumeurs, démentis, annonces
Dès 2003 avec l’annonce du film Final Fantasy VII :Advent Children au Tokyo Game Show, des rumeurs d’un remake de FF7 sont apparues. Surtout que cette annonce accompagnait le projet titanesque de Final Fantasy VII Compilation, une compilation constituée de jeux, livres et de films basés sur l'univers de Final Fantasy VII, prolongeant ainsi l'histoire du jeu ; à l’origine par exemple de l’excellent Crisis Core sur PSP (test ici). Des rumeurs sans fondement, plutôt la volonté limite de foi de voir un remake de FF7. Square dément.
Lors de l’E3 de 2005, Square-Enix (SxE) continue le troll en présentant une vidéo recréant l'ouverture de Final Fantasy VII avec les capacités de la PlayStation 3. Censément une simple démo technique, Square dément encore une fois tout projet d’un remake.
Le staff original de SxE se fait alors harceler par la presse et commence à s’exprimer sur le sujet, indiquant qu’ils aimeraient bien entendu travailler sur un remake à condition de le faire dans les conditions parfaites économiques, temporelles et techniques, afin de proposer la meilleure expérience aux nouveaux joueurs. De nouvelles rumeurs apparaissent, surtout concernant l’année 2017, qui marquerait les 20 ans du jeu. Mais ceci ne constituait en rien une annonce officielle de SxE.
Lors de l’E3 2015, une édition particulièrement marquante pour les joueurs d’ailleurs, Sony présente pendant sa conférence une vidéo annonce du remake. La bande-annonce est acclamée, le monde entier vidéoludique est ébranlé, l’annonce a eu l’effet d’une bombe qui a fragmenté jusqu’au 10 avril 2020, sortie mondiale officielle de Final Fantasy VII Remake. Il n’est pas difficile de faire le rapprochement avec le côté bâclé du développement de FFXV, mais ceci est une autre histoire…
Un environnement graphique hallucinant
Nota Bene : le test a été réalisé à partir d’une PS4 classique sur un écran HD 1080P classique.
Nombreux joueurs n’ont pas hésité à télécharger la démo jouable sortie un mois avant le lancement officiel du jeu et le premier bilan qu’on s’est tous fait à ce moment-là fut : « wahou, ce que c’est beau ! ». La première claque que l’on prend arrive ainsi dès le début du jeu. Les textures sont magnifiques, l’environnement en full 3D est incroyablement fluide, le tout est super dynamique. On revoit Midgar comme on n’aurait jamais cru pouvoir la visiter un jour. Le côté bidonville cyberpunk laisse moins de place à l’imagination qu’auparavant au profit d’une exploration précise. C’est tellement détaillé qu’on a réellement l’impression amère de passer tout son jeu à errer dans une décharge géante, sous cloche, à tel point que le moindre bout de nature ou de soleil qui apparait est un vrai apaisement ; l’effet du parisien qui part à la campagne. Ainsi, ne vous attendez pas à des couleurs chaudes, chatoyantes ou des décors époustouflants : en majorité c’est sombre, c’est crade, c’est urbain et c’est super bien rendu ! (NDLR : Imaginez en version PS4 Pro sur un écran 4K…)
Autrement, oubliez directement l’open world. C’est un RPG sur « rails ». Allergiques aux couloirs, vous allez en baver, surtout que le jeu ressemble à un enchainement de donjons très longs où l’histoire n’est que prétexte à avancer dans ces couloirs sans fin. Néanmoins, la réalisation est tellement soignée que ça ne gêne en rien l’expérience du joueur. Au contraire, enfin un RPG où enchainer sans cesse les donjons a un sens scénaristique, et pas juste de remplissage pour faire monter les heures et vendre ça comme une expérience vidéoludique conséquente (mais fake). Hormis les quêtes annexes, pourtant cools et scénarisées, vous n’avancez jamais pour rien (et ce n’est pas nécessaire de farmer pour finir le jeu). Du coup vous ne serez jamais perdu, vous saurez toujours où aller.
Les cinématiques sont très proches de la qualité graphique en mode gameplay, ce qui permet une immersion totale dans le jeu, et ce, sans temps de chargement ou presque. Aussi les effets visuels sont magnifiques, que ce soit dans les techniques des personnages, les invocations ou les scènes de boss, des combats pré-calculés etc. Aussi, la réalisation est i.m.p.e.c.c.a.b.l.e., entre Crisis Core et Advent Children.
Néanmoins, trois gros défauts viennent ternir ce tableau. Premièrement, et c’est le moins dérangeant, on peut noter de nombreuses différences de textures, notamment pour ce qui est des décors éloignés qui pixélisent à mort (à un point où certains décors du FF7 original font presque moins pitié), les finitions des cheveux ou tout ce qui est extrémité des objets. Second défaut un peu relou : le temps de chargement. C’est tellement huge à précharger comme environnement que lancer une partie, recommencer un combat, sauvegarder manuellement sa partie ou même parler à des NPC prend un temps fou. Si vous êtes un impatient de la gâchette, ça peut vraiment vous saouler. Enfin dernier défaut, et pas des moindres, la gestion de la caméra… C’est un enfer. On passe son temps à devoir la faire tourner dans tous les sens pour explorer les lieux, se voir, ou même savoir où on se dirige pendant les combats. Déjà, ça donne la gerbe, en plus on passe du coup son temps à se paumer, et si comme moi vous n’avez pas le sens de l’orientation, attendez-vous à faire d’inutiles aller-retours à tire-larigot. Pendant les combats c’est encore pire, d’autant plus s’il y a plusieurs ennemis. C’est l’enfer pour les locker, c’est l’enfer pour passer d’un ennemi à l’autre, c’est l’enfer pour atteindre les ennemis dans les aires, c’est l’enfer pour se retourner ou faire des esquives facilement, bref, ce n’est vraiment pas optimisé pour les combats.
Bonus : il m’est arrivé un truc de dingue sur la fin du jeu, je me suis retrouvé dans la texture sous le sol lors d’un combat contre un boss. J’étais littéralement sous les pieds de tout le monde. Le boss ne pouvait pas m’atteindre, mais moi je pouvais le taper sans soucis. J’ai fait le combat juste en appuyant sur carré en laissant mourir mes deux autres perso tellement je n’avais pas besoin de me prendre la tête. C’était rigolo, facile du coup, mais terriblement désœuvrant.
Un gameplay 2020’
Square l’a toujours dit : ils ne referont pas de remake tant qu’ils ne seront pas en capacité de dépasser l’original. Et le premier enjeu était avant tout de s’adapter aux joueurs d’aujourd’hui. Le J-RPG a perdu énormément en popularité ces dernières années, on l’a bien vu, notamment ceux en tour par tour, au profit principalement des gacha mobiles. Aujourd’hui, le joueur console de salon cherche une expérience AAA, des graphismes qui butent, un gameplay réactif, une mise en scène hollywoodienne. Il n’était plus possible pour Square de laisser son tour par tour ATB poussiéreux en l’état, sa mise en scène lancinante d’époque, ses décors fixes, ses personnages muets etc. Refaire un jeu trop proche de l’original aurait été un plantage assuré, et SxE en était bien conscient. Ainsi, très, très, trèèèès loin d’un énième portage, ce FF7 Remake a été retravaillé à la racine, afin d’offrir au joueur de 21è siècle sa dose impressionnante de triple A.
Si l’option combat en tour par tour avec sa jauge d’ATB est toujours possible, le jeu a été pensé cette fois-ci comme un Action-RPG, avec trois niveaux de difficulté (mode hard en NG+ uniquement). On lorgne donc totalement vers du FFXV mais encore plus orienté action-réaction. Attendez-vous dès lors à de nombreuses frustrations, car la prise en main et la réactivité ne sont pas toujours de mise. Sans partir trop dans les détails, ça ne répond pas toujours très bien, ce n’est pas toujours évident d’atteindre les ennemis (merci la caméra), et vous passez votre vie à vous faire one shot ou presque (les objets et la magie soin sont vos meilleurs amis tout le long du jeu). C’est supra dynamique mais au prix d’avoir une violente impression de combats brouillons. Ce n’est pas forcément négatif, certaines personnes aiment quand ça fuse dans tous les sens (genre moi :D).
Les interactions avec l’environnement sont primordiales dans cette nouvelle mouture. Pour avancer dans les donjons, il n’est pas rare de devoir faire preuve d’ingéniosité et d’analyser correctement tout ce qui vous entoure, idem pour atteindre tous les coffres et caisses bonus. Du coup, on passe sa vie à faire tourner la caméra, ce qui peut être désagréable les lendemains de soirée (heureusement que le jeu est sorti pendant le grand confinement). A cela vous pouvez ajouter des passages en QTE, des gameplays différents (la fameuse course de moto par exemple), des mini jeux à la Shenmue et pas mal de déplacement précalculés. Le jeu est très varié et ce, pour notre plus grand plaisir.
Ne vous inquiétez pas, les matérias sont bien de retour et les invocations également !
Une bande son en demi-teinte
La véritable demi-molle de cette expérience vidéoludique commence par le bande originale. Les musiques de FF7 sont très célèbres dans le monde du J-RPG, notamment One Winged Angel (la musique de Sephiroth) qui a été reprise dans tous les sens. L’OST est passée de sa version originale à la version symphonique, puis la piano collection, la vocal collection, la version Advent Children, la version Crisis Core, la version Kingdom Hearts etc. sans compter les OCRemix et consort, c’est à n’en plus finir. On attendait forcément au tournant les adaptations de ce remake et le défi d’innover après toutes ces versions était donc de taille ! Et c’est là où le bât blesse. On a pourtant fait appel aux grands noms des habitués des musiques de Square avec le trio Nobuo Uematsu (là depuis le premier FF), Masashi Hamauzu (arrivé à partir de FFX), Mitsuto Suzuki (arrivé sur FFXIII) mais la magie n’opère qu’à moitié. Il y a des thèmes ultra épiques, en général ceux fournis sur la mini soundtrack offerte dans la version collector sont très bons, mais il y en a d’autres totalement à jeter. Déjà, toutes les musiques du juke-box sont nazes, les ¾ en reprise jazz (et tout le monde sait que le jazz c’est chiant :D) et d’autres versions electro-pop-dubstep-minimal (rayer toutes les mentions car elles sont toutes inutiles) n’aident en rien. C’est vraiment la semi frustration entre les oreilles ébahies et le « Hein ?! Mais c’est quoi ça ? ». (Spoil : oubliez la Victory Fanfare, ce sera juste Barret qui la fait à la bouche de temps en temps).
Les effets sonores pour leur part sont très bons. Par contre ce dont je me souviens le plus, c’est le bruit des mitraillettes. J’ai l’impression d’avoir passé mes journées à tout exploser ou à ce que la Shinra explose le secteur 7 en continu, au choix. Ce qui illustre bien la dynamique du jeu au final. Sur les bastons un peu musclées ou pendant les grosses techniques, les coups sont bien appuyés d’infrabasses ou d’impacts sonores intéressants, ce qui rajoute de la profondeur de champ auditif. C’est un jeu à jouer très fort ou au casque !
Enfin, 21è siècle oblige, le jeu est intégralement doublé. Evidemment, le doublage donne moins de liberté à votre propre interprétation de la psychologie des personnages. On retrouve par exemple un Cloud moins antipathique et plus amusant que ce que l’on pourrait croire sur la première version du jeu (selon certains joueurs), mais n’entrons pas plus dans les détails pour éviter un spoil trop conséquent. Les sous-titres sont disponibles en français, anglais, italien, allemand, espagnol et portugais brésilien par contre les doublages seulement en français, anglais, allemand et ô joie, japonais. Les puristes joueront en japonais (coucou), ceux qui peuvent supporter Aerith joueront en français (son doublage est sale, très sale, niveau youtubeuse tuto make-up), ceux qui n’ont pas de goûts joueront en anglais. (Je n’ai pas testé la version allemande malgré ma nostalgie pour le IIIème R…, oups !). On peut lire ci et là que les doublages sont de bonne facture et en tout cas, en japonais, c’est le cas. Même si on a du mal à sortir des clichés des filles qui gémissent trop, des enfants insupportables et des mecs qui font que gueuler pour faire les bonhommes. Ce qui est surtout important à noter ici, c’est que le doublage ne gâche en rien l’expérience de jeu ni l’image générale qu’on se faisait des personnages, ce qui est primordial et heureusement respecté.
La direction artistique et ses prises de libertés
Partie sans spoil
Il aurait été difficile pour SxE de refaire le jeu en suivant exactement son rythme et sa narration d’époque, ceci est une évidence. Comme lorsqu’on passe du roman au film, ou du manga à l’anime, on doit en faire une adaptation pour coller au support. C’est aussi le cas du passage muet de FF7 à FF7 Remake. Cette adaptation dénature forcément un peu l’image qu’on avait du jeu original, principalement car la version originale laissait place à l’imagination, quand cette mouture prend le joueur par la main. Tout est expliqué ou presque, ce qui ne l’est pas, les joueurs de la première époque le voient, et les autres l’auront dans les parties futures.
Les personnages secondaires ont été retravaillés à outrance. Biggs, Wedge et surtout Jessie prennent une dimension beaucoup plus conséquente dans cette version et c’est très bienvenu ! Les quêtes annexes amènent soit carrément des nouveaux personnages, soit les anciens dont on ne faisait pas vraiment attention, deviennent une partie importante du background environnemental du jeu. On s’attache plus facilement, on s’investit plus émotionnellement dans la vie du bidonville. A tel point que si la première partie du jeu est bien plus drôle que l’original, la seconde partie est un drame bien plus abouti. Néanmoins des personnages sont bien trop mis en avant, quoi surtout un : Sephiroth. La moindre excuse est bonne pour le foutre partout, on a bien compris qu’il fascine tous les joueurs, mais quand même... Bref, vous l’aurez compris, il a y a surtout beaucoup de rajout, dont on en parle un peu plus dans les spoils.
Enfin, et c’est issu directement du support, la modélisation full 3D change totalement notre vision dans l’espace de Midgar. Le gap entre les riches et les pauvres se fait bien plus ressentir, avec un côté Gunnm Décharge vs Zalem pour les connaisseurs. Le building de la Shinra est ouf et contraste totalement avec le bidonville. Les environnements sont tellement bien travaillés, qu’on se sent vivre dans ces lieux et on se prend à détester le patronat, à vouloir se battre pour l’écologie, à aimer ses potes clodos et à haïr les riches, c’est beau.
Partie avec un peu de spoil
Ce qui gêne le plus par rapport à la version originale est vraiment l’apport massif du rôle de Sephiroth, son impact sur Cloud et la venue des fileurs (les serpillères) très tôt dans le scénario. Et ces fileurs, putain vous allez les haïr, surtout sur la fin. Je suis très mal à l’aise avec cette idée rajoutée des multivers, gros délire quantique à la mode, de chaînes du destin (non mais Nomura, casse-toi putain avec tes délires à la Kingdom Hearts, on n’en a pas besoin dans FF7 !!) et dans les choix de la mort ou non de certains personnages qui ont péri dans la première version. Les gros spoils néo-flashbacks à la fin du jeu laissent vraiment une impression désagréable dans la bouche du fan de la première heure. Après c’est un beau troll marketing : on est tous à se demander maintenant la question qui taraude des millions de joueurs : Aerith va-t’elle mourir ou non ? Oui, on en est là. Seulement, jouer sur la mort la plus célèbre du J-RPG, c’est vraiment… nomuresque !
On comprend que toute la tension des prochaines parties sera là, et SxE va ainsi jouer avec nos nerfs tout du long.
PS : ne pas pas pouvoir jouer Rouge XIII, ça aussi c'est un peu dommage, à croire que l'équipe technique n'avait plus les fonds ou le temps pour développer un autre personnage jouable.
Le poids du passé : le digne successeur ?
Pari très risqué et d’autant plus audacieux que de reprendre le jeu le plus impactant du monde du J-RPG. Square-Enix aurait pu signer ici son arrêt de mort. Faire un remake à la fois si espéré, et si attendu au tournant était un vrai challenge pour SxE mais un challenge obligatoire à relever. Pas étonnant qu’ils aient mis autant de temps avant de se lancer dans sa production (d’ailleurs, est-ce qu’on saura un jour réellement quand ça avait commencé ?). Mais à la question « est-ce que ce FF7 est digne d’exister après le chef-d’œuvre monumental qu’a été FF7 » : la réponse est oui ! Clairement oui. Je suis heureux d’avoir pu revivre l’expérience FF7 sous un autre angle, un angle qui respecte en grande partie l’œuvre originale, au point près relevé dans la partie spoil. Grand amateur de tour par tour, c’est avec désarroi que je vois le style disparaitre aujourd’hui dans les J-RPG consoles de salon, au profit des jeux mobiles, mais tant pis, à tout remake son nouveau style, et les combats n’en deviennent que plus épiques (je n’imagine même pas ce que ça va être contre les Armes de la Terre). Le travail sur les NPC est excellent, et les quartiers prennent ainsi totalement vie avec une identité propre. Ce sera un énorme plaisir d’y retourner. Bref, pour moi c’est un succès total et sans doute aucun le meilleur J-RPG que j’ai fait sur PS4.
AU FINAL... |
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Qualité visuelleSquare-Enix a encore une fois fais un travail dantesque malgré quelques inconsistances discrètes de textures. Le plus beau J-RPG de la PS4, tout simplement. |
18 |
Qualité sonoreMitigé. Entre nouvelles réorchestrations de génie et catastrophes musicales. |
12 |
BackgroundLa ville de Midgar arbore une dimension totalement différente et gagne en profondeur. Les différentes questions soulevées pendant le jeu prendront réponses dans les futurs opus à n'en pas douter. La tension palpable entre la présence des fileurs et de Sephiroth apporte une consistance supplémentaire percutante au background du jeu. |
15 |
Interface - JouabilitéLe menu est simple d'utilisation avec un retour si espéré des matérias et un sphérier type FFX pour les armes. L'apprentissage est des nouvelles techniques est clair et tout est servi sur un plateau par des tutoriaux rapides et clairs. Les combats sont simples d'accès et dynamiques mais peuvent être bien frustrants par moment du aux erreurs de caméra et à la jouabilité parfois obtue. |
14 |
Durée de vie - RejouabilitéLe jeu met environ 45h à se finir en faisant les quêtes annexes, 50h pour les complétistes. Néanmoins, si vous voulez tout débloquer, il vous faudra refaire tout le jeu en mode hard, qui ne se débloque qu'au niveau du New Game +, ce qui multiplie par plus de deux cette expérience : c'est très correct ! |
15 |
Gameplay - IntérêtOn passe d'un J-RPG muet au tour par tour à un J-RPG dynamique, orienté action, avec un ajout de contenu 10 fois plus important que la version originale. On peut enfin retoucher à l'expérience FF7 en ayant l'impression de redécouvrir quelque-chose, ce qui prolonge l'excellente sensation vidéoludique commencée il y a 23 ans. |
18 |
CONCLUSIONOui, faire un Remake de FF7 était un pari osé, et non, il ne pourra jamais plaire à 100% aux fans de la première heure. Néanmoins cette première partie du remake de FF7 s'en sort avec plus que les honneurs car elle apporte plus de fond encore à la version originale tout en étant super agréable à jouer. Un jeu must play sur PS4, assurément. |
15.5 / 20 |
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Commentaires
Super, je suis d'accord la camera est vraiment insuportable ne pas pouvoir utiliser Rouge XIII je trouve ça vraiment deçevant tout comme la parte du tour ar tour mais bon ... Puis Sephirot merde c'est devenu un dieu ? Il est trop présent je suis d'accord. Personnelement je pense que Aerith mourra quand même on verra dans la seconde partie ;) Sinon c'est vraiment un super jeu
Merci pour cette énorme test Prout ! Un ami qui est en train d'y jouer et qui est un gros fan de FF7 ( il le refait une fois par an) ma dit qu'il ne retouvait pas la même émotion que dans l'original. Le resenti des joueurs est très contrasté apparemment.
@Gillian : oui voilà, c'est ça qui me gêne avec Sephiroth dans ce jeu, c'est la théorie du tout le gars.
@Herbert : est-ce qu'il avait autant d'émotion juste sur la partie de Midgar sur l'original ? Je pense que c'est là un début de reponse. Mais par contre je pense aussi que le joueur classique qui a fait ff7 à l'époque restera sur son jeu d'époque. C'est mon cas en tout cas.
Merci @Prout pour ce superbe test !
Ca donne envie tout ça. Mais je vais devoir attendre que l'exclusivité parte en fumée. :)
J'ai vraiment pris un immense plaisir à lire ce test, on voit bien que tu y as mis tout ton coeur.
J'aurais tellement aimé au final, qu'ils refassent ce jeu à l'identique de la version ps1, avec juste un changement graphique et une bande sa HD.
C'est pénible quand les développeurs modifient un peu trop un chef-d'oeuvre comme ce jeu.
Bon je suppose qu'il en faut pour tout le monde. Sur ps1 il fallait faire une bonne 100 aines d'heure pour tout faire. Les jeux actuels sont peut-être un peu trop "guidé".
En tout cas visuellement ça de toute beauté. Sympathique ton test. ^^
En vrai je suis mitigé par rapport à ça. J'aurais préféré aussi une version ultra fidèle à l'original, mais qu'est-ce que ça aurait apporté de plus par rapport à l'original justement ? Est-ce que les nouveaux joueurs auraient pû apprécier ? Je ne sais pas.
Après faut pas chercher plus loin que : Nomura. Le gars trouve toujours tout ce qu'il peut pour gâcher les/ses bonnes idées.
@Nigel : attention, le gameplay n'est pas précis. Si t'as pas aimé Ori à cause de ça, là toi tu vas péter un câble.
Bien vu ! Je suis devenu tellement exigent au fil du temps en ce qui concerne la précision dans le gameplay...
Je sais, du coup le FF7 Remake va te rendre fou je pense...
ça, c'était un retour dans le passé. merci prout😎
Ca me fait plaisir ^^
Ouai, j'arrive 4 ans aprés ...
C'est L'histoire de FF7 avec du remplissage inutile et lourdingue en plus, sans parler des moments ultra génant pour ado prépubères avec Tifa et Jessies. Le jeu est beau et c'est à peut prét tout. ça reste une douille pour pigeoner les fans. Au vu des derniers FF sortis, SquareEnix devrait arreter de faire des jeux vidéos et faire des films vu que les graphismes et les cinématiques c'est à peut prés tout ce qu'il font d'interréssant...