Attention ! Votre navigateur (Internet Explorer) présente de sérieuses lacunes en terme de sécurité et de performances, dues à son obsolescence.
En conséquence, ce site n'est plus consultable sur Internet Explorer, nous vous invitons à utiliser un navigateur récent (Firefox, Chrome, Safari, Edge, ...)

Test de Lost Odyssey sur Xbox 360

Deuxième RPG du studio Mistwalker (après Blue Dragon) et exclusivité Xbox360, Lost Odyssey nous plonge dans une fabuleuse épopée que l'on se devait de vous conter.

Fiche du RPG

Screenshot-titre du test de Lost Odyssey
Développeur Feel + / Mistwalker
Langue Français
Difficulté Moyenne
Genre RPG

A Thousand Years Of Dreams

Lost Odyssey nous conte une brève période dans l'histoire de Kain, immortel, destiné à errer dans le monde pour un millier d'années. Sa mémoire envolée, nous voici plongé dans sa quête aux souvenirs où s'entrechoquent les événements les plus tragiques mais qui forgent néanmoins le quotidien d'une âme immortelle. Perdre ceux que l'on aime, assister aux guerres les plus effroyables aux conclusions toujours plus funestes, encore et encore. Perdre la mémoire n’est peut-être pas si mal lorsqu’on ne peut pas mourir. Excepté si celle-ci cache un plus lourd secret encore, comme celui de n’être que le pantin d’un état propageant la guerre et abattant les nations plus faibles ou encore que l’on n’est pas le seul immortel sur Terre et que notre immortalité n’est pas le fruit du hasard. Tous les éléments se mettent petit à petit en place alors que des lambeaux de mémoires reviennent et la machination se laisse dévêtir, Kain, il faut réagir !

Derrière cette fresque imagée mais libre de tout spoil de l’histoire du jeu se cache un long voyage à la recherche de son propre passé, qui sera martelé par des souvenirs toujours plus douloureux. Celui qui a vécu sait. Hironobu Sakaguchi nous livre ici un scénario poignant, sans doute un des plus personnels du père créateur de la saga des Final Fantasy. Préparez vous à avoir les larmes aux yeux en jouant à Lost Odyssey tant certaines scènes et rêves sont emplies de vérité, d’humanité et donc de tristesse. L’histoire de Lost Odyssey est déchirante et très bien ficelée. C’est avec plaisir que le joueur suivra sa trame scénaristique, le tout avec un petit pincement au cœur continuel.

Classe ?
Plutôt oui.

Dis moi comment tu vis, je te dirai qui tu es

Lost Odyssey arbore le chemin classique du JRPG. Vous pouvez vous déplacer dans des éléments en 3D précalculée et déclencher les combats de manière aléatoire. Les nouveautés sont néanmoins nombreuses.

Les combats se font en tour par tour et vous aurez le choix entre les classiques défense, attaque, technique, magie, et objet. Lorsqu’équipé d’un anneau, un cercle de frappe s’offrira à vous et il faudra frapper au bon moment si vous voulez décupler la force de vos coups ou y ajouter des effets additionnels selon les spécificités de votre anneau. La référence la plus proche serait Legend of Dragoon lors des combats normaux (pas le cercle pendant les phases dragoon ou comme sur les Shadow Hearts par contre). Les techniques sont principalement physiques, comme frapper toute une rangée, ou un combo de plusieurs coups avec quelque fois des supports de magie tels que réduire le temps d’invocation. Les magies sont divisées en plusieurs catégories avec des traits d’action plus ou moins  particuliers : blanches (soins), noires (attaques), esprit (support), composite (permet d’effectuer des magies blanches, noires ou d’esprit sur plusieurs cibles en même temps). Il n’y pas d’Active Time Battle ici comme ce serait le cas dans un Final Fantasy, à chaque nouveau tour, l’ordre des attaques dépend des temps d’invocation. Si les utilisations d’objet ou d’attaque de base passent en priorité, il en est autrement des magies de soins ou des plus grandes de la fin du jeu prenant jusqu’à trois tours parfois (par contre ça paye). Ainsi, le temps d’invocation ajoute un aspect tactique aux combats qui n’est pas toujours négligeable. Une barre de « mur » permet aux personnages du devant de protéger les personnages en arrière ligne. Cette barre est calculée selon les HP de vos personnages au front et diminue à force de dégâts reçus, et ceci rajoute également un aspect tactique aux combats. Enfin (et je n’ai pourtant pas été exhaustif), selon les accessoires équipés ou compétences acquises, défendre peut vous redonner des HP/MP de manière considérable tout en augmentant votre wall, please enjoy.

Comment mourir alors que nos personnages sont immortels ?? C’est un autre petit détail amusant dans Lost Odyssey. Après un certains temps où votre immortel atteint ses zéro HP, il revit automatiquement. Attention quand même à ne pas avoir toute son équipe à zéro, ceci engendrerait malgré tout un game over.

L’autre ingéniosité de l’interface de Lost Odyssey est dans le casting des personnages composé d’immortels comme vous l’avez compris mais aussi de mortels. Les mortels apprennent des nouvelles techniques ou magies spécifiquement pour chaque personnage en prenant de l’expérience mais ne peuvent pas en apprendre autrement. Les immortels eux, peuvent se lier aux mortels qui sont dans l’équipe active et apprendre également les techniques des mortels en recevant des points de SP (Skill Point) à la fin des combats victorieux. Les immortels ont cette chance également d’apprendre des techniques, magies, ou supports via les objets équipés de la même façon. Attendez vous sur la fin du jeu à jouir de brutes épaisses qui ont plusieurs dizaines de skills parmi lesquels certains choix seront nécessaires, les slots de skills étant limités mais néanmoins upgradables avec objets et compétences spéciales.

Pour faire court, vous pouvez entrer en combat avec en compétence magie blanche / noire / esprit / composite level 8, HP+, MP+, Counter, Special Defense, Combo 3 etc et vous faire un panel monstrueux de techniques et battre le boss de fin en deux tours (ce qui arrive quand on fait toutes les quêtes annexes ou presque).

Pour se déplacer de map en map, vous aurez que deux possibilités, soit en choisissant directement l’endroit où aller comme sur un Valkyrie Profile 2 ou un Shadow Hearts, soit en vous baladant sur la map monde mais uniquement à bord d’un vaisseau. Les voyages à pied ne sont pas disponibles (tant mieux).

Les objets se dissimulent un peu partout au long de votre aventure. Parfois classiquement dans des coffres, d’autres sont néanmoins plus subtiles à trouver. Il faudra parfois donner des coups de pied à d'étranges gouttières, regarder derrière des posters, faire tomber des édifices du passé en rentrant dedans comme un bourrin ou fouiller dans des herbes cramoisies. Les interactions avec le décor gagnent donc sensiblement en importance.

Une quête à débloquer en farfouillant partout est celle du Thousand years of dreams où des souvenirs à lire en textuel reviennent à Kain. Ces rêves sont souvent très durs émotionnellement.

Lost Odyssey est un harmonieux mélange d’un peu tout ça.

Le moment le plus tragique du jeu
Je crois qu'on a fait une connerie...

Quand je regarde vers le passé, la mélancolie me fait écho

Graphiquement parlant, Lost Odyssey est une réussite. On évolue dans un monde où s’entremêlent mysticisme et révolution industrielle et ce, à travers des décors vraiment très variés. Certains décors feront très Europe de l'Ouest au XIXe siècle alors que d’autres nous sembleront tout droit sortis d’un Disney ou d’un très bon Space Opera. Ils sont en général bien modélisés et ne dégueulent pas trop de clipping hormis lors des escapades en sous marin (Final Fantasy VII power). Les couleurs sont très variées également et s’adaptent avec excellence à chaque variation de ton donné par l’histoire au moment clé. Ce n’est pas particulièrement chatoyant par contre. Nous évoluons dans une trame scénaristique adulte, ainsi suivent les graphismes et le choix des couleurs. S’il y a bien un point à applaudir par contre ce sont les effets des magies lors des combats. Les techniques ultimes sont juste parfaites. Pleine de couleurs et d’effets de superbe acabit, on en prend plein la gueule avec un timing parfait (c’est pas Orbital et ses 1mn50 de Final Fantasy VIII – temps calculé à partir d’une version NTSC, en pal c’était 2mn15 je crois).

Les personnages ont été fait avec un souci de réalisme qui n’est pas toujours de bon goût. Leurs mains notamment ont vraiment été mal réalisées. Les graphistes de tous les horizons s’accordent à dire que c’est le plus difficile à faire, mais dans Lost Odyssey c’est carrément parfois choquant. Leur charadesign n’est pas forcément le plus appréciable non plus et les personnages manquent un peu de classe. Heureusement que ceci est contrecarré par un casting intéressant et loin des clichés que l’on voit tous les jours dans les JRPG qui deviennent de plus en plus agaçants (cf le joueur du grenier sur les RPG pour se faire une idée).

Musicalement maintenant, nous ne pouvons que féliciter le travail honorable de Nobuo Uematsu. Même si la plupart des thèmes ne sont pas mémorables, ils accompagnent bien la mise en scène du jeu. Lorsqu’on pose une oreille plus attentive à l’ost du jeu hors contexte, on ne peut néanmoins pas dire que les pistes soient mauvaises, bien au contraire. Entre les envolées au violon des thèmes de combats ou encore la puissance d’autres lors des passages épiques et quelques mélodies appuyant les moments forts du jeu, l’auditeur est conquis. Les morceaux dont on se souviendra le plus, outre celui des combats, sont bien entendu ceux qui accompagnent les moments les plus effroyables (ils sont nombreux dans Lost Odyssey). Ils ont tous cette saveur un peu mélancolique qu’Uematsu sait insuffler avec talent quand les circonstances s’y prêtent. Et parfois, une larme se retrouve à la circonférence de la paupière inférieur, prête à s’échapper.

La caméra des combats est bien cool
Et bien mobile

La réponse de Mistalker à Square-Enix ?

...Ou quand Hironobu Sakaguchi revisite Final Fantasy.

Premier constat que fera le joueur un peu habitué aux JRPG est une impression constante de déjà vu. En effet, on sent que Lost Odyssey est un enfant bâtard des Final Fantasy de la PSX. Que ce soit avec l’utilisation des vaisseaux (notamment le sous-marin) mais aussi la mise en scène qui veut en mettre plein la vue. Les effets pendant les magies ont quelque-chose de troublant également. On se retrouverait pas loin d’un FFVIII à mon sens, entre le caractère très occidentalisé de l’histoire et du design général tout en arborant une trame adulte. Comment les personnages se greffent au groupe ou la narration a aussi quelque-chose de vraiment FF. C’est du moins mon ressenti personnel mais il m'est difficile de mettre des mots sur cette impression.

Est-ce que pour autant nous avons devant nous un chef d’œuvre pouvant rivaliser avec les plus grands ? Honnêtement, quand on voit les derniers Final Fantasy, nous pouvons répondre à l’affirmative à cette question tout en y mettant quelques bémols.

Lost Odyssey n’est pas exempt de défauts. Le principal premier défaut est la lenteur constante du jeu. En effet, la découverte de trésors, les scènes d’action avec le moteur du jeu, les déplacements en véhicules, les déplacements de blocs, l’emprunt des échelles ou portes, l’entrée et la sortie des combats ne sont absolument pas fluides. Tout prend énormément de temps à se mettre en place, tout le temps. C’est assez agaçant et tue un peu le rythme. C’est bien dommage arrivé à un tel niveau. Les déplacements avec le vaisseau de la reine de Numara (sans spoil aucun) est juste une horreur. D’une lenteur déconcertante, le bateau a même une hitbox qui ferait pleurait n’importe-quel joueur de shmup. Inutile de penser à passer entre deux rochers si ceux-ci ne sont pas à 3km au moins de chaque côté du vaisseau. Même si le joueur voit bien que ça passe, il peut oublier d’y croire. Bref, c’est chiant.

L’inventaire est très bien ficelé mais il y a tellement de compétences à apprendre et qui s’apprennent très – trop vite, de liens à faire avec ses mortels, qu’on passe les 3/4 de notre temps à farfouiller l’inventaire. Ca devient vite rébarbatif et encore une fois casse un peu le rythme du jeu. C’est dommage car l’idée est très bonne, juste le fonctionnement poussé à l’extrême est trop lourd.

Enfin, un truc que certaines personnes aiment mais que d’autres ont en horreur (dont votre serviteur) : l’équipement des perso visibles pendant les cinématiques. Ok, ça prend ça en compte et c’est classe, mais à l’instar du très récent Xenoblade Chronicles (récent à l’heure où je vous parle), lorsqu’on équipe un accessoire bien utile mais au design totalement ridicule (genre les oreilles de chats ou les lunettes boite de nuit) pendant une cinématique tragique où tu perds ta mère... franchement ça fait chier.

Hormis ces quelques défauts persistants, Lost Odyssey vous fait traverser les âges avec brio et une volonté certaine de jouer avec vos émotions. Loin des clichés top kawaii débiles ou emo kikoolol ; une belle épopée intelligente et adulte, voilà ce que c’est Lost Odyssey.

Le découpage des scènes est exemplaire
Le joli objet de ma haine

AU FINAL...

Qualité visuelle

Le jeu est très joli, les décors sont sympa, les couleurs collent parfaitement à l'ambiance et les effets sont superbes.

 16

Qualité sonore

Les musiques sont en général très bonnes. Certains thèmes en deça d'autres carrément mémorable. Pas de grands morceaux mais pas non plus d'énormes bouses.

 14

Background

Une bonne impression de fin du monde tout au long du jeu saura garder le joueur en haleine jusqu'au dénouement final. Les pnj des nombreuses villes quoique petites donnent bien le ton de chaque nation.

 14

Interface - Jouabilité

L'interface est très riche et superbement bien pensée. Néanmoins tout est super lent ce qui fait un peu redescendre la note.

 13

Durée de vie - Rejouabilité

Le jeu se fait en une cinquantaine d'heures mais il y a pas mal de quêtes annexes pour faire monter le compteur. Des quêtes annexes qui proposent des ajouts à l'histoire ainsi que pas mal de nouveaux challenges. Un mode new game + existe avec votre perso qui démarre au niveau 50. Pour se refaire le jeu vite fait sans doute. Néanmoins refaire le jeu n'apporte rien de plus à part quelques trophées.

 14

Gameplay - Intérêt

Bien qu'un peu mou dans son approche, Lost Odyssey apporte pas mal d'éléments nouveaux et un côté collection de compétences qui saura accrocher votre joueur. La collection des rêves approfondit de plus belle la quête principale.

 14

CONCLUSION

Lost Odyssey est un des meilleurs RPG de la 360. Son histoire riche et adulte et sa mise en scène profonde et exhaltante saura tenir en haleine et faire plaisir à n'importe-quel joueur devenu un peu exigeant en matière de JRPG. Si vous cherchez un RPG nouvelle gen qui joue sur les émotions, Lost Odyssey est fait pour vous. Du très très bon !

14 / 20


prout

Commentaires

Nigel,
Répondre

Très bon test, comme d'hab'

Mais on sent qu'il serait nécessaire d'ajouter une autre méthode de notation, car la note ne permet pas à elle seule de décrire l'ensemble du test, l'impression que les joueurs pourraient avoir en jouant à Lost Odyssey. Certes, il obtient 14/20 objectivement, mais il y a d'autres points à prendre en compte pour savoir si on va aimer ou pas.

Pour certains, Lost Odyssey pourrait valloir 17 à leurs yeux, pour d'autres, guère plus que 11. Je vais réfléchir à un système permettant de pondérer la note et peut-être créer un lien avec la critique entière.

- Message édité par Nigel le 08/02/2012 à 08:36 -
prout,
Répondre

ça pourrait etre cool en effet

 

Nigel,
Répondre

Ouep, mais reste le temps de le concevoir :p

Pour le moment je suis sur la résolution de certains bugs, et l'ajout de contenu.

Laisser un commentaire

Informations !

Vous êtes en mode visiteur ! Si vous le souhaitez, vous pouvez vous connecter afin d'intervenir avec votre personnage.

Pour toute question, merci de vérifier au préalable si notre FAQ y répond.