Test de Final Fantasy V sur Super Nes
Toutes les périodes ont leur légende, 1992 avait la sienne : Final Fantasy V.
Fiche du RPG |
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Développeur | Squaresoft | |
Langue | Japonais | |
Difficulté | Facile | |
Genre | RPG |
Un scénario commun mais béton
Final Fantasy V ne faisait pas dans l’original par rapport à la série de l’époque, l’histoire est basée autour de cristaux qui tiennent le monde. Ceux-ci sont aux nombres de quatre et représentent les quatre éléments de la vie, l’eau, la terre, la pierre, le feu. L’équilibre universel est soutenu par ces quatre cristaux. Mais une étrange entité semble vouloir entacher cet équilibre.
Le bon roi Tycoon sent le danger imminent et s’en va s’assurer de lui-même que tout est en ordre. L’inexistence de son retour fera que sa fille, Reina, partira à sa recherche. Sonnée par la tombé d’une météorite, elle rencontrera par monts et dangers Butz, un aventurier solitaire qui viendra à sa rescousse et Galuf, un vieil amnésique. Plus tard les rencontres se feront avec Faris, détenteur d’un bateau pirate et Krile, la petite fille de Galuf. Nos 4+1 personnages partiront alors ensemble pour sauver les cristaux et ainsi l’équilibre non pas de la terre, mais de l’univers ! Devant eux se dresseront Ex-Death, l’entité maléfique du jeu et Gilgamesh, son bras droit mais néanmoins chevaleresque compère.
Une trame simple à suivre, qui ne bougera pas d’un poil une fois mise en place, mais riche en rebondissements scénaristiques. Amour, haine, mort, joie, tristesse, poésie et mélancolie viendront agrémenter cet excellent opus de la saga des Final Fantasy.
Un système de jeu unique
Final Fantasy V, comme ses prédécesseurs, arbore un style de combat qui arrive aléatoirement lors des déplacements du personnage principal sur la carte. Ces combats se font en tour par tour avec le système ATB (Active Time Battle). S’il y en a qui ne connaissent pas encore ce système, il s’agit juste d’une jauge de temps qui avance en continue et si vous tardez à choisir vos actions, l’ennemi utilisera à bon escient ce précieux temps.
Là où le jeu marque vraiment les esprits, c’est dans son système de job, ultra bien pensé, et copieusement repompé par la suite. Contrairement à FFIV, aucun perso n’a de job fixe. Ils peuvent tous arborer toutes les classes disponibles dans le jeu. Une fois l’expérience nécessaire acquise et du coup une nouvelle capacité apprise, le personnage la gardera tout le long du jeu même s’il change de classe ! Ainsi à vous les meilleurs combinaisons possibles pour faire de vos personnages de véritables tueurs.
Une autre particularité bien spécifique à cet opus est le nombre de personnages jouables. En effet, celui-ci sera limité à quatre. Pas en combat uniquement mais bel et bien pendant tout le jeu. Vous n’aurez la chance que de voir évoluer vos quatre personnages principaux pendant tout le jeu, à une exception prête que je me garde de vous dévoiler pour éviter tout spoil.
Une équipe qui bute, des stars reconnues
A l’époque de la SNES, les frontmen d’équipes de développement des FF ne changeaient pas tellement.
Ainsi vous retrouvez dans cet opus de nouveau Nobuo Uematsu à la bande son pour notre plus grand plaisir. Que dire que vous n’ayez pas déjà lu dans n’importe-quel test de FF oldschool ?? Les musiques sont envoûtantes, inspirées et collent parfaitement à l’action. Pour l’époque c’est encore une fois un coup de maître et pour la SNES, une bande son qui tue de plus à son super palmarès. Inutile d’en rajouter, vous savez de quoi je veux parler, j’en suis persuadé.
Le character designer de l’époque était encore Yoshitaka Amano comme à l’habitué des vieux FF. On peut ne pas aimer son style mais objectivement on ne peut renier son talent. Amano dessine sa fresque dans la suite de FFIV et je trouve que son art aboutira sur FFVI. Ces trois FF se suivent visuellement bien. Ainsi pour un jeu SNES, FFV a moins défrayé la chronique que son prédécesseur FFIV qui avait fait la différence à l’époque, mais a marqué une évolution dans les techniques d’utilisation de la palette graphique du petit bijou de Nintendo jusqu’à FFVI, toujours.
Le boss de tout ça de l’époque est bien entendu Hironobu Sakaguchi, l’homme au talent immesurable et à la phrase aujourd’hui célèbre dans le milieu : « Je n’ai pas le talent de faire de bons jeux d’actions, je préfère raconter de belles histoires ». Et c’est un vrai succès avec FFV, qui, pour grand nombre de joueurs, reste une référence RPG des années 90’, une pure expérience difficile à oublier, surtout pour les bambins de l’époque.
Une expérience unique ?
FFV ne représente pas une expérience unique. En effet, même s’il regorge de très bonnes idées, qu’il se démarque des autres FF par son système de job, par le fait de limiter l’équipe à quatre joueurs, FFV suit le IV et précède le VI.
Cet opus est aussi passé plus inaperçu que le IV et le VI car il n’a jamais été localisé à l’époque de la Super Famicom sur le sol américain contrairement aux deux jeux précédemment cités, renommés honteusement pour l’occasion FFII et FFIII. Il est passé aussi plus inaperçu car le FFIV avait créée la vraie surprise sur la console, FFV n’étant que l’opus qui suit et exploite le bon filon d’avant. Et s’il n’est jamais sorti véritablement de l’ombre, c’est aussi à cause de FFVI, qui reste pour bon nombre d’entre nous le meilleur FF et si ce n’est le meilleur RPG de tous les temps. Quand on pense SNES et qu’on pense Squaresoft, on pense à Cecil & Kain (FFIV) et Celes & Locke (FFVI) mais jamais aux protagonistes de FFV à part chez des joueurs très ciblés.
Pourtant FFV est un très très bon RPG que je ne peux que vous conseiller à tous. Il a été réédité maintes fois aujourd’hui, on le trouve dans toutes les langues et sur énormément de supports. Le joueur qui aime les FF et généralement les RPG n’a plus aucune excuse pour passer à côté du soft. A vous !
AU FINAL... |
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Qualité visuelleEntre FFVI et FFIV. Les graphismes étaient très beaux pour l'époque et marquaient une évolution notable par rapport à FFIV. Vous y retrouvez des décors colorés et sophistiqués, des personnages aux mimiques bien faites et démonstratives, des effets bien réalisés et la patte d'Amano. |
16 |
Qualité sonorePour tous les grands fans des vieux midi de la belle époque, cette OST devrai figurer sur votre étagère. Des mélodies profondes et accrocheuses, encore un succès de Uematsu. |
15 |
BackgroundUn scénario sur 2 planètes, des persos attachants et cette impression continuelle qu'on va se faire botter le cul continuellement par le mega boss font de FFV un jeu accrocheur qui ne lasse pas. Un bon gros background bien ficelé notament grâce à une bonne mise en scène. |
14 |
Interface - JouabilitéL'interface de FFV est le gros point fort du jeu. Son système de job supplante littéralement tous les autres FF et donne pour une fois une part très belle à la gestion de vos personnages dans un FF. |
18 |
Durée de vie - Rejouabilité30h00 max pour des quêtes annexes peu nombreuses et très vite faites. C'est assez maigre, surtout pour l'époque SNES mais ça reste carrément correct. |
13 |
Gameplay - IntérêtLe jeu est très agréable à jouer (encore une fois merci au système de job), bien qu'assez linéaire, ce qui n'est pas forcément pour nous déplaire. On vogue entre humour et tragédie pour une expérience malgré tout bien fun. |
14 |
CONCLUSIONFinal Fantasy V ou le vilain petit canard de la Super Nes est un excellent RPG des années 90'. Il est passé outre le crible des joueurs lambda par sa localisation uniquement japonaise de l'époque. Pourtant ce FF est bien un excellent opus de la série et tous les joueurs old-school doivent s'y essayer, et plutôt deux fois qu'une !! |
14.5 / 20 |
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Commentaires
L'ayant validé, je n'ai vraiment rien à y redire, je te félicite pour ce test !