Test de Baten Kaitos Origin sur GameCube
Après un essai plus que réussi de la part de MonolithSoft (Xenosaga, Namco X Capcom), Baten Kaitos nous revient avec une suite qui en fait précède le premier chef d’œuvre, une suite intitulée bien justement en US Baten Kaitos Origin.
Fiche du RPG |
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Développeur | Monolith Soft, Namco Bandai Games | |
Langue | Anglais | |
Difficulté | Moyenne | |
Genre | RPG |
Un scénario vacillant
A l’instar du premier épisode, vous vous retrouvez aux commandes de l’esprit qui accompagne Sagi, le nouvel héros de l’opus. Celui-ci sera épaulé uniquement de Guillo et Milliarde. Difficile d’en dire plus sans spoiler outrageusement le soft ni Baten Kaitos premier du nom. Toujours est-il que Baten Kaitos Origin, comme son nom l’indique, va poser les bases du premier Baten Kaitos. Les origines de chacun de nos héros seront ici relevées plus ou moins explicitement jusqu’à celles du grand méchant de BK, Malpercio. Son histoire tragique montre les fondements de tout l’univers sur lequel vous évoluez, que ce soit l’origine des îles qui volent à la manière d’un Skies of Arcadia ou la création du fameux démon qui pose tant problème.
Le scénario de BTO propose surtout une autre vision de BK premier du nom. Les « gentils » du second ne sont pas forcément ceux du premier, les ennemis si charismatiques n’ont pas toujours jouis d’autant de prestance non plus. La psychologie des personnages du premier retrouveront leurs bases explicatives dans le second.
En bref, BKO ne voit son rôle scénaristique que dans l’appréciation du premier Baten Kaitos, dont il récupère la recette pour en poser les bases (cherchez l’erreur).
Des palettes graphiques et musicales inchangées
Musicalement, Sakuraba a utilisé la même recette rock/metal progressif que sur le premier Baten Kaitos, avec quelques thèmes classiques superbement orchestrés et d’autres à moitié electro/hip-hop plus foireux. Dans l’ensemble c’est du très bon, comme son grand frère sauf que l’effet de surprise s’est estampillé depuis. On retrouve énormément de morceaux remixés à partir de l’OST de l’opus précédent, ce qui n’étonnera personne, jusqu’à même retrouver les mêmes thèmes par endroit.
Graphiquement, BKO est moins percutant que son prédécesseur. Vous serez peut-être étonnés de l’apprendre mais en effet, je trouve que ce nouvel opus est moins intéressant visuellement que le grand frère. Alors que ce dernier arborait des couleurs ultra chatoyantes, des décors superbement animés et très particuliers (rappelez-vous le décor ahurissant du village en patisserie), BKO n’apporte rien de nouveau, mais pire, voit certains de ses décors carrément plus lissés et simples. Certains villages bien entendus identiques et d’autres ont carrément sauté pour les besoins de l’histoire. Mais les nouveaux lieux visités sont carrément communs comme ce qui se fait dans un RPG de l’époque PS2/GC/DC. Pour faire simple, on sent bien que les concepteurs ne se sont pas foulés, ils ont repompé les maps du premier, en ont simplifié les interactions et animations, et ont utilisé vite fait le moteur du jeu précédent pour faire le reste des dimensions de l’aventure.
Un système de jeu rehaussé
Comme précédemment, vous dirigez votre héros sur les maps du jeu en 3D précalculée sans aucune possibilité de changer d’île volante via un déplacement manuel sur une carte du monde calculée temps réel. Les ennemis sont directement sur votre chemin, à vous d’essayer de les éviter ou non. Par rapport au premier BK, vous disposez d’une jauge d’énergie assez limitée qui vous permettra de voler très vite si vous voulez fuir des monstres mais sur une très courte distance. Attention à ne pas s’épuiser car vous serez à la merci du premier ennemi qui passe. Une fois le contact établi, le combat se lance.
Baten Kaitos est connu et reconnu pour son système de combat avec un système de carte bien approfondi. De ce côté-là mon avis est partagé. Tant les combats de ce nouvel opus de Baten Kaitos sont encore plus réactifs et intuitifs que l’ancien, tant des petits détails me gênent. La simplicité d’accès et la vitesse des combats gâchent déjà le plaisir visuel des combats. On ne passe franchement tout le clair de son temps qu’à regarder son jeu de carte et à le manipuler sans arrêt. C’est agréable certes, on ne s’ennui jamais, mais les techniques jolies ou impressionnantes sont totalement impossibles à suivre sans perdre du temps sur vos tours, ou alors visible par chance. Ceci est du au fait que l’on passe du tour par tour à la BK à de l’ATB à la FF. Ainsi le rythme des combats s’en trouve au final amoindri, on suit rien du tout, il n’y a plus aucun impact visuel. On perd ce côté relaxant et qui tue la rétine du premier BK.
Par contre le système de chain, devenu obligatoire, est carrément bien pensé et mené, le joueur devenant un stratège plus fin que sur le premier jeu. C’est d’ailleurs grâce à ce système que BKO arrive à se démarquer de son prédécesseur, même si au final ce démarquage ne me plait guère car il laisse plus la place à l’action-réaction qu’à la réflexion.
Des trucs à dire en plus ?
BKO est en tous points inférieur à son prédécesseur. Voilà comme ça c’est dit. Pour tout ce qui est des subtilités en plus je vous revoie vers mon test de BK premier du nom.
Cet opus, s’il pose les bases du premier, n’apporte pas grand-chose à celui-ci. Il ne répond pas franchement à des questions qu’on se poserait. C’est l’opus suite qui se colle aux éxigences scénaristiques du premier et je n’aime pas du tout ça. Les musiques repompées et les graphismes même pas retravaillés me donnent un arrière goût de jeu créé à la demande de l’éditeur pour se faire du beurre sur une recette qui a marché. Alors certes, BKO est un bon RPG. Je ne peux prétendre le contraire. Il dispose d’un grand nombre de qualité du premier, mais de lui-même il n’y apporte guère d’intérêt. Il agrandit la réflexion psychologique du premier, et la philosophie avec laquelle l’aborder. Chez moi il a surtout suscité l’intérêt de me refaire le premier Baten Kaitos, BKO servant plus d’amuse gueule à une production supérieure et plus épique.
On a le droit à quelques bons passages scénaristiques quand même, notamment les scènes de flashback, et une fin de premier disque grandiose. Quelques très bonnes révélations comme l’origine de l’esprit que vous conduisez et l’origine du monde mais cela fait de BKO un simple RPG agréable pas une grosse claque dans la tronche… Dommage !
AU FINAL... |
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Qualité visuelleMoins beau que BK, les persos toujours aussi laid. Pour une suite désolé mais ça passe pas. Mais objectivement c'est toujours très bien. |
14 |
Qualité sonoreUne très bonne OST mais sans aucune originalité. Ca aussi ça passe mal. |
14 |
BackgroundNiveau background par contre c'est pas mal du tout. Si la trame principale n'est pas super soutenue, l'intégralité de l'évolution de l'histoire est franchement intéressante. Les flashbacks rajoutent une grosse dimension au soft, c'est même le point fort du jeu. |
15 |
Interface - JouabilitéUne interface revue à la hausse par rapport au premier opus. C'est moins complet mais de ce fait plus rapide à prendre en main. |
15 |
Durée de vie - RejouabilitéRefaire le soft n'apporterai rien. Après 50h00, quêtes annexes comprises : on a fait le tour. C'est bien par rapport à ce qui se fait actuellement mais ça fait de BKO un titre éphémère. |
13 |
Gameplay - IntérêtAutant le dire franchement, vous n'avez aucun intérêt à faire ce BK si vous n'avez pas fait le premier ou si justement vous avez fait le premier pour son gameplay. Il est très en deçà de l'opus précédent. |
13 |
CONCLUSIONMa note finale est calquée sur l'appréciation du premier Baten Kaitos, qui était aussi mon premier test sur le site. Je la trouve donc plus haute que ce que le jeu mériterait selon mes critères. BKO est un bon RPG mais qui surfe un peu honteusement sur un succès en reprenant tous les éléments sans pratiquement rien améliorer. Mon avis personnel est que ce jeu est en trop, et j'en resterai là. |
13.5 / 20 |
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