Test de Dragon Quest I + II sur Super Nes
Dragon Quest (Dragon Warrior sur le continent Américain) est une légende, le premier épisode est considéré comme le début du J-RPG, la série est adulée au Japon. Mais pourquoi cette série est-elle devenu si mythique ? C'est ce que nous allons tenter de voir avec une compilation/remake des 2 premiers épisodes dans une seule cartouche super nes sortie à la fin de l'année 1993.
Fiche du RPG |
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Développeur | Enix | |
Langue | Anglais | |
Difficulté | Difficile | |
Genre | RPG |
Dragon Quest I: l'ancêtre
Vous incarnez le descendant du héros légendaire Roto qui avait vaincu le Mal il y a longtemps, le roi vous confie la mission de défaire le monde de l'emprise du méchant Roi Dragon. ...Et c'est à peu près tout pour le scénario. Oui c'est peu mais rappelons que l'original sur NES est sorti en 1986, au moins on n'est pas noyé sous les dialogues niais ou abscons, c'est déjà ça.
Ce premier épisode est étonnant sur quelques points, par exemple : vous n'incarnez qu'un unique personnage. Ceci évidemment, a une grande incidence sur le gameplay. Les combats se font en duel et sont donc très courts, généralement en 1 ou 2 tours l'affaire est bouclée, une poignée de secondes donc si vous jouez rapidement. Fort heureusement d'ailleurs parce que ceux-ci sont dépourvus de subtilités mais pas de difficultés, un des charmes de la série (ou pas). Le nombre de sorts en combat est de 6: 2 de soins, 2 d'altérations d'états, 2 offensifs de feu. Certaines pièces d'équipement peuvent être utilisées en combats comme des objets pour jeter des sorts, attention donc à leurs noms assez explicites généralement.
Hors combat nous avons accès à des magies de soins, une magie pour sortir d'un donjon, ou revenir au point de sauvegarde. Oui j'ai bien dit au point de sauvegarde car il n'y en qu'un : le roi dans son château. Chose étonnante si on ne connaît pas le jeu mais compréhensible au vu de la petitesse du monde dans lequel nous évoluons. Le souverain sert aussi à savoir combien de points d'expérience il nous est nécessaire pour passer au prochain niveau.
Dans les jeux vidéo les princesses sont des connes! Seulement dans les jeux vidéo?
Au début du jeu vous êtes largués, il va falloir parler au villageois pour savoir comment vaincre le Mal. Et ces bougres aiment bien vous donner les informations en vrac : la princesse a été enlevée ( mon dieu c'est terrible !), il existerait dans un village un magasin qui vend des clés magiques, le légendaire machin a été enterré avec sa harpe...
Il va falloir chercher d'autre villages pour compléter les informations mais pas tout de suite parce que je vous ai dit que les combats se faisaient en 1 ou 2 tour mais pas que vous seriez victorieux ! Il va falloir faire du leveling pour pouvoir devenir plus fort et acheter de l'équipement sinon c'est la mort assurée, mort qui n'est pas définitive car il n'y a pas de game over, si vous vous faites occire vous vous retrouverez devant le roi avec tout votre équipement et point d'expérience mais avec la moitié de votre argent durement gagné, salauds de monstres ! Pour pallier ce monstrueux (!) racket' vous pouver placer votre argent à la banque mais aussi vos objets, histoire de faire de la place dans votre petit inventaire.
Un des points forts de ce premier épisode est clairement ces donjons plongés dans l'obscurité dans lesquels vous aurez besoin d'une torche ou d'un sort pour vous éclairer, ils sont stressants et un brin labyrinthique, à vos papiers et crayons donc. Un autre aspect positif est la non-linéarité du soft, comme je l'ai écrit précédemment, en théorie, vous pouver aller partout, sauf qu'évidemment la difficulté empêche au début d'explorer le monde sereinement puisque plus vous vous éloigner du château de départ plus les ennemis deviennent redoutables.
La super nes en a sous le capot... Mais pas ici.
Les graphismes de cette version 16 bits sont corrects mais malheureusement plus proches de Secret of the stars que de Breath of Fire, pour prendre exemple sur 2 autres jeux sortis au Japon la même année. Ne comparons pas avec le remake snes du troisième épisode techniquement sublime mais sortie en 1996.
Pour finir comment parler de Dragon Quest sans parler d'Akira Toriyama (Dragon Ball, Dr. Slump...) et de Sugiyama. Le premier au design, même si la variété des monstres n'est pas au rendez-vous ( une vingtaine d'ennemis recyclés dans différentes couleurs ), dont le style est tellement reconnaissable et imprègne la culture populaire depuis de longues années qu'il est inutile de le présenter. Si tout le monde n'est pas fan il faut néanmoins reconnaitre que l'identité visuelle du soft doit beaucoup au bonhomme et qu'elle est toute à fait rafraîchissante, malgré la technique moyenne. On regrette tout de même l'absence totale d'animation des monstres.
Quant au second (Sugiyama donc), ses mélodies vous trotteront dans la tête longtemps après votre fin de partie. La qualité sonore est évidemment bien meilleure que sur 8 bits et abandone ici ses sonorités suraiguës, merci mon Dieu ! Dommage que ces musiques soient peu nombreuses, mais la durée du jeu est en adéquation parfaite puisqu'il ne faut qu'une dizaine d'heures ( à vue de nez) pour voir le bout de l'aventure de ce proto-j-rpg.
Dragon Quest II: une évolution qui aura vécu
Le deuxième épisode est une évolution, presque une révolution, désormais vous n'êtes plus seul mais au maximum 3 personnages composent votre groupe, des déplacements en véhicule, plus de magies, une plus grande variété de monstres, une carte beaucoup plus grande (et plusieurs points de sauvegarde), bref on se rapproche du J-RPG tel qu'on le connaît sur 16 bits notamment. La chose qui ne change pas c'est la difficulté : le cheminement paraît presque impossible sans consulter une solution.
DQ II gagne en profondeur ce qu'il perd en spontanéïté, mais ce n'est qu'une vision a posteriori, à l'époque ce fut certainement vu comme une amélioration. En effet les affrontements ne se font plus en duels, donc ces joutes se font plus longues, le rythme est donc très différent du premier opus. Malheureusement le jeu abandonne les donjons plongés dans le noir...quelle tristesse ! DQ2 est l'archétype du JRPG de fin des années 80 tel qu'on l'imagine ( combat tour par tour, villages, cartes du monde, donjons), cette version SNES malgré ces améliorations graphiques et sonores ne surprendra donc pas les habitués du genre.
Un genre qu'on ne retrouve plus guère sous cette forme, le JRPG n'étant plus ce qu'il était, pour le meilleur et pour le pire.
Testé avec émulateur snes9x 1.53, aucun problème, en version anglaise grâce au patch de RPGONE 2.0 . Pour les soluces et en savoir plus sur Dragon Quest c'est ici : http://www.dragonquest-fan.com/dragonquest8/saga.php
AU FINAL... |
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Qualité visuellePour un jeu sorti en décembre 1993 sur super nes c'est franchement moyen, quatre mois plus tard sortira FinalFantasy 6 et on peut dire que la différence est abyssale. Néanmoins le design de Toriyama donne un certain cachet au combats, plus beau que la version NES mais décevant. |
12 |
Qualité sonoreLes musiques sont un des points forts des 2 softs, les mélodies de Sugiyama tantôt émerveillent, tantôt angoissent, tantôt stimulent, vraiment d'excellentes compositions. Cela dit, le thème titre des Dragon Quest qui se veut certainement épique m'a toujours fait penser à un croisement entre de la musique de foire et une marche militaire... Mais là je m'égare ! Des bruitages ? Y en a. |
16 |
BackgroundUn univers léger comme une plume, avec ce qu'il faut d'humour mais moins profond qu'une flaque d'eau, pour le premier opus. Cela dit le deuxième épisode ne nous noiera pas sous un déluge d'information inutile, lui non plus. Vous êtes le héros: Allez péter la tête du méchant, vous demande le roi ! Et vous y allez parce que bon... vous n'avez rien d'autre à faire. |
10 |
Interface - JouabilitéTotalement basique, l'interface se laisse maîtriser sans difficulté. On regrette tout de même des archaïsmes qui auraient pu être éliminés pour cette version snes, notamment le fait que le menu se referme automatiquement après l'utilisation d'une magie, ce qui oblige à rouvrir le menu pour soigner ses personnages par exemple. |
14 |
Durée de vie - Rejouabilité2 jeux en un, au bas mot 40 heures pour finir cette cartouche ! Bien plus si vous décidez de ne pas consulter une solution mais là votre courage sera mis à rude épreuve étant donné la difficulté du cheminement de l'aventure du deuxième numéro. |
17 |
Gameplay - IntérêtSans grande subtilité le gameplay n'est pas le principal atout des deux jeux même si le côté sans fioritures peut plaire. L'intérêt se trouve dans l'ambiance bon enfant, dont la musique et le design participent grandement, et la difficulté qui donne envie de s'accrocher pour se dire au final "je l'ai fait!". |
15 |
CONCLUSIONCertes ce remake/compile n'est pas techniquement l'apogée de la Super Nes et donc loin du remake du troisième épisode de la série sortie bien plus tard sur le même support, mais les deux premiers opus de cette illustre saga version 16 bits méritent toute votre attention. Porté par les musiques de Sugiyama et le design de Toriyama, l'univers bon enfant séduit, alors oui, selon les standards actuels, le tout manque peut-être de profondeur et de variété mais diantre le tout est tout de même sacrément accrocheur ! |
13.5 / 20 |
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Commentaires
J'aimerais tellement ah ah
pour ça il y a déjà dragon qu'est 8
Un genre qu'on ne retrouve plus guère sous cette forme, le JRPG n'étant plus ce qu'il était, pour le meilleur et pour le pire.
pour le meilleur, je crois que si l n'avait pas amélioré le système de combat dans Dragons Quest 8 je n'aurais jamais joué à un Dragon Quest. j'ai essayé ceux sur la ds et je n'ai pas accroché
pour le pire, la série qui devient un mmorpg et l'abandon petit à petit du tour par tour pour les jrpg en général.
Bon mais personnellement les Dragon Warrior / Quest m'ont toujours ennuyé, j'ai toujours été plus attiré par les Phantasy Star. :)
Le gros ajout des Dragon Quest, c'est quand même Akira Toriyama. Sans lui, la série n'en serait pas à ce stade aujourd'hui. Et là dessus ils ont bien joué !
c'est vrai, on a du mal à imaginer la série sans lui, rien qu'en matière de Bestiaire c'est unique.
Pour moi un Draque c'est surtout du leveling up
Ah c'est pas faux. Ceci dit, parfois le leveling peut apporter un élément de gameplay. Mais pour les Dragon Couettes, c'est surtout du bashing malheureusement...
Complètement.
Personnellement j'ai toujours été surpris de ne pas voir nos persos attaquer, contrairement aux Phantasy Star. Je sais que ce n'était pas un standard du genre, et qu'il ne s'agit que d'un critère esthétique mais quand même, ça joue sur la perception de l'univers.
Au final je pense que Herbert a bien résumé ce qui fait l'intérêt d'un Dragon Quest :
Voir ces personnages joue aussi sur le dynamisme des affrontement, je préfère aussi. Le gameplay est un peu rudimmentaire, ça reste jouable mais pas au delà d'une certaine durée de vie. Je me vois pas jouer pendant une centaine d'heures avec ce gameplay ( surtout la variété des magies).
Oui mais Phantasy Star 2 c'est pas du bashing ?? Il me semble que ça s'en rapproche ;)
Assez oui ! Et un passage obligé, en prime. Ceci dit, le fait de pouvoir changer de persos, les techniques différentes qu'ils possèdent, et les effets différents des armes permettent de renouveler le gameplay.
J'ai du mal à les faire à l'heure d'aujourd'hui
C'est vrai que ça commence à devenir un peu hard !
Ce sont des jeux NES !! (pas Super NES). Ce qui explique les "pauvres" graphismes !
Autant pour moi c'est peut etre un remake sur Snes ? dans ce cas là y'a pas eu d'efforts ^^
Au temps pour moi j'ai ouvert ma gueule trop vite ^^ Tres bon test en plus
Pas de problème cette version n'est pas très connu, merci pour ton avis:)
Oui en effet je ne la connaissais pas, je suis en train d'essayé de finir le deuxième opus sur NES, il est nettement superieur au 1 mais le farming y est encore beaucoup trop présent à mon goût, sans parler du chemin à faire pour trouver les crests qui est juste impossible sans soluce ^^