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Test de Shadow Hearts sur Playstation 2

Mon précédent test de Koudelka visait essentiellement à introduire mes futurs tests des différents Shadow Hearts. Par soucis de chronologie je pars aujourd’hui en quête de vous raconter Shadow Hearts premier du nom, un des rares jeux qui n’a pas vu son prix baissé dès sa sortie en neuf arrivant à l’occaz.

Fiche du RPG

Screenshot-titre du test de Shadow Hearts
Développeur -
Langue Français
Difficulté Facile
Genre RPG

Introduction

Shadow Hearts est sorti en 2001 seulement un mois avant FFX ne lui permettant pas de profiter réellement de son statut de premier bon RPG de la ps2. Seulement 1 ans plus tard même les français purent avoir le droit non seulement d'y jouer en 50 Hz amélioré (qui va quand même plus vite que la version 60Hz j’ai halluciné) mais en plus en français. Avec FFX à ses côtés le jeu se devait de placer la barre assez haut. C’est plus d'un an après sa sortie que je mis la main sur ce jeu devenu alors pratiquement introuvable, dans un petit mag de jeux-vidéos en Italie (ah le pal multi 5).
Aruze ex-sachnoth que j’ai mentionné dans mon test de Koudelka s’est allié avec Nautilus pour créer une œuvre unique, distribué aux occidentaux par un éditeur de choix : Midway :D (Mortal Kombat). C’est quand même amusant de voir que Koudelka (SNK) puis Shadow Hearts (Midway) o­nt été tous deux édités par des boites connues pour leurs jeux de bastons.

Bref dès les premières minutes j'étais aux anges. Un histoire Evil où l'on apprend le masssacre d'un prêtre, une cinématique pas dégueu même si pas au niveau de FFX mais dont la mise en scène est très bonne. Une petite touche d'humour omniprésente, un héros classe et bourrin, des démons, du san,g un nouveau système de combat tout ça en seulement 2 minutes... J'avais trouvé là une histoire pour moi.

Le tout premier combat
L'écran titre

Matériel et méthode

Shadow Hearts nous plonge au début du XXème siecle, l'action se passant principalement en Europe. Yuri le héros qui a un long manteau de gothique et de l'eye-liner sous les yeux, à force de pression d'une petite voix dans sa tête, se doit d'aller sauver Alice déportée dans un train par des chinois vers le Japon. Un autre protagoniste qui s'autonomme Roger Bacon essaye de s'emparer d'Alice. Mais ce sera sans compter sur la précieuse aide de Yuri que ne l'entend pas comme ça.
Alice réveillée par le chant des loups affamés du coin et de la lumière de la pleine lune doit vite faire face à un nouveau danger. Yuri estime qu’ayant sauver Alice il a le droit de se la taper et c’est qu’il lui sort cache le bougre! Nous voilà plongés dans l'ambiance Shadow hearts.

La force de la série Shadow Hearts est qu'elle ne joue scénaristiquement pas avec les mêmes éléments que les autres rpg consoles du genre.
Ici s'emmêlent des histoires de démons avec des faits et contextes historiques et/ou religieux.L'ambiance est glauque et certains passages sont à la limite du malsain. L'alchimie est le mot d'ordre et l'invocation de démons son pilier.
Vous voilà encore une fois face à un destin hors du commun où la terre sera forcément l’enjeu sauf que cette fois-ci c’est bien fait – genre c’est carrément Dieu l’ennemi du jeu et les héros n’hésitent pas à se foutre de sa gueule.
Yuri est hanté par une voix tout le long du jeu qui date de traumatismes liés à son passé sombre. Quand il s'évanouie il se réveille dans un cimetière, représentant l'intérieur de son âme suffisamment glauque pour ne pas avoir envie d’y passer ses vacances. Ce héros est sombre, fort mais maladroit, psychologiquement faible, très faible et ultra torturé. Alice sera sa lumière et ceci deviendra sa quête d'idéal tout au long du premier opus pour atteindre son triste paroxysme dans Shadow Hearts 2, mon rpg préféré sur ps2 et mon préféré tout court j'ai limite envie de dire, la chronique viendra très vite croyez-moi.

Tous les autres persos o­nt aussi leur personnalité propre et sont indispensables dans l'avancement de l'histoire. Certains o­nt des liens avec Koudelka, d'autres persos non jouables comme Roger Bacon (scientifique reconnu du XIIIeme siecle qui a vraiment existé et vécu plus de 80ans) apportent la touche ultime d'humour, d'intérêt historique et magique au jeu. Si je devais analyser chaque personnage ce ne serait plus une review mais carrément un dossier (Nigel faut qu’on y pense pour RPGamers version 3) ce serait passionnant à faire, intéressez vous à cette série et vous comprendrez mon engouement.
Le design des personnages par contre claque moins, il est honnête sans toutefois atteindre la qualité du 2. Le gros méchant est trop banal et certains persos manquent totalement d’inspiration (exemple du fils de Koudelka).

Voici Alice qui sera bien plus belle dans le prochain épisode
Le vampire de l'équipe; classe, froid mais ô combien efficace

Observations

Les graphismes ne sont pas moches pour l'époque bien que très sombres. A l'instar de Koudelka c'est vraisemblablement bien les décors qui font la force du jeu au niveau graphique. Le style gothique est bien entendu de mise et colle parfaitement à l'ambiance du jeu. Les villes sont minablement petites à la limite du risible mais sont convenablement réalisées et suffisamment épurées.
Les effets pendant les combats sont très simples, rien de bien transcendant, par contre l’animation des personnages et vraiment bien travaillée, que ce soit pendant les combats ou en mode exploration.
Les cinématiques ne sont pas mirobolantes non plus, c’est leurs mises en scène qui sont démentes.

Les musiques sont signées Yasunori Mitsuda( Xenogears, Xenosaga, Chrono Cross, Chrono Trigger etc…) mais sont loin de ce que nous a fait le maître. C'est franchement décevant de ce côté là. Je ne dirais pas que c'est mauvais mais o­n sent qu'il y avait moins de thunes dedans, soit moins de temps de production et donc une moins bonne réalisation. Le réalisateur musical passe pour un compositeur banal plus ou moins inspirée par l’ambiance qui dégage du jeu.

Le menu est ultra complet, mais comme d'hab c'est dans le 2 qu'il est vraiment hallucinant, il propose en gros une description complète de tout! Attendez mon test de SH2 j’en parlerais en long, en large et en travers.

Un exemple de description exhaustive d'ennemi que l'on retrouve dans le menu
Un bien bel effet

Résultats

L'autre véritable force de Shadow Hearts est son système de combat. Même s'il fait penser de loin à Legend Of Dragoon, il n'en est pas moins original et plaisant. Vous avez un anneau, le judgement ring, avec des zones. Une aiguille tourne sur cet anneau et vous devez appuyer à chaque fois que l'aiguille se positionne sur une zone de l'anneau, sur la fin de l’anneau les zones se réduisent et l'aiguille tourne plus vite. Si o­n prend en compte les altérations d'états de l'anneau en plus ça devient carrément dément. Mais je continu à le dire c'est dans le 2 que l'anneau devient le plus agréable à contrôler.
L’anneau sert donc à diriger vos actions ; que ce soit attaque, magie ou objet. Yuri a la possibilité de se transformer en démon, déblocable dans son cimetière intérieur. Chaque personnage a ensuite son type de magie propre.Certains regretterons le style de Koudelka mêlant tactics à rpg tour par tour ben pas moi; au moins là c'est pas mou du gland et chiant à jouer.
A noter que le judgement ring peut aussi servir pour certaines actions pendant le jeu comme les interactions avec les décors ou la roulette du radin :P

L'anneau de jugement en plein combat
L'anneau pour marchander les prix, une très bonne idée

Discussion

On arrive au verdict. A l’habitué je me permets mon pti passage subjectif ici même.Avec Xenosaga, les deux premiers Shadow Hearts sont ce qui s’est fait de mieux sur la console de Sony. o­n trouve ici deux séries qui n’ont rien en commun et qui pourtant se rejoignent. Ces séries s’adressent à un luditorat mature (j’ai pas dit adulte !). Elles relèvent des questions profondes et ne ménagent pas les joueurs. Ceux sont des œuvres que je qualifierais de naturelles.
La nature c’est pas Disney, le système prédateur/proie ou hôte/parasite sont des choses grandioses mais franchement gore et ici c’est pareil. Il n’y a pas d’hypocrisie du bien et du mal, il y a de la vie et point barre. De la vie entre les persos, dans le scénario, c’est jamais soit mignon soit terrible ; c’est tristement la vérité. Cette vérité s’intensifie avec le background du jeu basé à mort sur des faits historiques, des faits de tous les jours et des gens normaux. L’inexcentricité des personnages et la banalité des ennemis renforcent cette impression.Je suis heureux d’avoir foutu 60euros dans un jeu qui m’a procuré autant de plaisir que de réflexions.

Loin d’un Pokemon ou d’un mauvais remake (à vous de choisir lequel), o­n touche au jeu « true » et à l’originalité.

Dommage qu'il n'y ai pas plus de cinématiques filmées du genre dans le jeu !
Une attaque qui dira quelque-chose à nombre d'entre vous

AU FINAL...

Qualité visuelle

C’est assez laid maintenant. Malgré tout les décors sont très bons et très riches, les sprites aussi. Si on réfléchit par contre aux manques de moyen de la boite y’a de quoi les féliciter les gars d’Aruze. Sachant que c’est le deuxième vrai RPG de la console on va pas chipoter.

 13

Qualité sonore

En fait c’est con de le dire mais si ça n’avait pas été Mitsuda j’aurais pas mis une mauvaise note. Dans un souci d’objectivité donc je mets quand même la mention. Après tout les chants « église » et autres notes assez evil sont correctes et collent parfaitement à l’ambiance. Les voix digit sont sympas, même en US et franchement pas très nombreuses donc elles ne gavent pas :) . Les bruitages sont marrants et parfois méga bordéliques renforçant bien les moments du jeu (ex de la petite voix dans la tête de Yuri)

 12

Background

Un contexte historique poussé à l’extrême qui montre le travail bibliographique énorme de la team qui est à l’origine du jeu, enfin un jeu réfléchis à l’avance !! Un scénario prenant, bien ficelé, intelligent, mature qui se suit comme on suivrait une jolie fille dans la rue après qu’elle nous ait fait un grand sourire plein de promesse :D .. Une ambiance sombre, oppressante, où on a toujours l’impression qu’il n’y a pas d’issu. Bref c’est la merde et c’est à nous de nous sortir les doigts des fesses pour faire quelque chose pour notre planète ; hein les gars ;) ?!

 15

Interface - Jouabilité

Les combats sont speed, super intuitif et facile d’accès. Le menu est clair et super complet. Un tutorial passe tout en détail, chaque objet se voit décri dans tous les sens. Caméra fixe comme ça on se paume pas dans des angles de vues mal étudiés. Bah c’est nickel on est d’accord ?

 15

Durée de vie - Rejouabilité

De 15 à 20 heures pour finir le jeu à 100%. Aucune quête ne se débloque ni rien après avoir terminé le jeu. Le seul intérêt de refaire le jeu c’est soit le plaisir du jeu, soit de noter toutes les références historiques qu’on a raté. Pour ma part j’ai refait le jeu 3 fois car je suis fan mais je comprends qu’on puisse le penser limité. J’ai rarement fait des jeux trois fois donc d’accord une durée de vie faible mais il procure un tel engouement à côté que je peux pas lui mettre une sale note. A noter que pour moi un RPG court et intense c’est plus attirant qu’un RPG de 60heures mou d’la bite ;)…je vise Magna Carta et j’assume !!!!

 12

Gameplay - Intérêt

Un bon scénario, beaucoup d’humour, des passages bien tristes, un système de combat accrocheur, des CG avec une mise en scène admirable, quoi d’autre ? De l’originalité à tout va, de la culture, une ambiance sombre. Je me suis assez répété pendant le test non ?

 15

CONCLUSION

Un des jeux indispensables de la ps2, une série qui a commencée fort par un jeu différent et signé SNK à la base. Un renouveau au niveau ambiance et style de jeu où les happy ends ne le sont pas vraiment sauf si on coupe le jeu pendant le générique de fin. Un jeu malgré tout trop court qu'il faut faire avant Shadow Hearts 2 rien que pour apprécier ce dernier à son maximum. Après réflexion, il s’agit à l’instar de Arc The Lad premier du nom, de l’intro pure et dure de SH2, de son premier chapitre si vous préférez. Essentiel. Un must difficile à trouver aujourd'hui. http://www.shadowhearts.net/index.html

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prout

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